“Il faut être acteur de son confinement et ne pas perdre de vue sa finalité”

Etre acteur de son confinement

Réorganiser son temps, arriver à s’isoler, ne pas se surexposer à l’anxiété… Quelques conseils de Stéphanie Godard, coach certifiée à Brive, pour traverser au mieux cette période particulière. Elle aussi s’adapte au confinement et a mis en place des séances unitaires à distance. En prime, on vous propose en vidéo son petit exercice d’ancrage à pratiquer régulièrement pour stimuler votre approche positive.

“D’abord, il n’y a pas un confinement mais plusieurs situations avec des conséquences différentes”, précise Stéphanie Godard. “Il y a le confinement vécu seul chez soi où l’on peut souffrir d’isolement et du manque de partage. Et le confinement à plusieurs, en couple, avec l’un ou les deux conjoints qui télétravaillent, les enfants à qui il faut faire l’école… La famille apprend à cohabiter 24 heures sur 24, chose qu’elle ne faisait qu’épisodiquement en vacances, sans angoisse, sans pression extérieure.” Quelques conseils pour surfer sur la vague, ils peuvent paraître tomber sous le sens, mais il n’est pas inutile de se les reformuler.

Télétravail : réorganiser son temps

“Lorsqu’on télétravaille, c’est compliqué de répliquer les mêmes horaires de bureau. Il faut réorganiser son temps, le mettre au point avec son manager, définir des plages afin de pouvoir se libérer des moments, pouvoir aider les enfants dans leur scolarité… Avoir des horaires différents ne veut pas dire travailler moins bien.

Répartir le temps enfant(s)/travail

“On peut avoir des réunions en visio-conférence, des coups de téléphone importants, pendant lesquels on ne peut absolument pas être dérangé, ce qui peut être difficile à comprendre pour des enfants assez jeunes. Alors je propose une astuce: mettre un chapeau, une écharpe, un vêtement particulier, un repère visuel pour l’enfant: lorsque je le porte, je ne peux être dérangé sous aucun prétexte.

Se consacrer un moment de solitude

“Il faut vraiment que ce soit quelque chose pour soi, seul, pas une activité familiale. Ce n’est pas non plus Netflix ou les réseaux sociaux, surtout pas les écouter les infos. Il faut que ce soit un moment de repli sur soi, ça peut être rester assis dans son jardin, sur son balcon, lire un livre, faire un exercice de relaxation, une activité qui fait du bien, mais tout seul. Une heure dans la journée, au moins une demi-heure, avant de se lever, d’aller se coucher… mais tous les jours. il faut s’accorder ce moment de solitude, s’isoler physiquement, ne voir et n’entendre personne, se déconnecter.”

Ne pas se surexposer à l’anxiété

“Il faut limiter absolument l’exposition aux informations répétitives, faire très attention aux sources de cette information. C’est important de suivre ce qui se passe mais il ne faut pas se surexposer à des conséquences très anxiogènes. Il faut choisir un point d’information par jour et surtout une source officielle.”

Se fixer des objectifs

“Ce confinement pèse, d’autant plus lorsqu’on est seul. Comme il est prolongé par quinzaine, je propose de se donner un projet par quinzaine: ranger ses placards, repeindre une pièce, se remettre à l’anglais… d’abord, cela permet de s’occuper. Le confinement est une période difficile, l’après le sera aussi. On aura alors le sentiment d’avoir mis à profit ce temps et ne pas l’avoir perdu.”

Prendre soin les uns des autres

“Il faut savoir s’écouter, repérer les signes d’angoisse, mal de ventre, insomnie, changement radical de façon de penser… Il faut aussi se surveiller entre amis, membres de la famille, prendre régulièrement des nouvelles, être bienveillant.”

Ne jamais perdre de vue la raison du confinement

“Nous savons tous pour quoi nous nous imposons ce confinement. Ce n’est pas une prise d’otage, on connait la mission: se protéger et sauver des vies. Il ne faut pas oublier cette finalité. Il faut être acteur de notre confinement et l’aménager.”

En savoir plus sur la coach

Dans cette période déstabilisante, Stéphanie Godard, elle-même impactée par cette crise sanitaire et économique, croit surtout plus que jamais en l’intelligence collective et la solidarité.
C’est la philosophie de son cabinet WalkUp qui accompagne jeunes, adultes et entreprises. “C’est parce que nous sommes solidaires et en capacité de nous comporter en sages que nous surmonterons cette épreuve.” Elle propose d’ailleurs un service de coaching solidaire gratuit par Skype à destination des chefs d’entreprise et des soignants. Péparée à la gestion du stress et du stress post-traumatique, elle est aussi bénévole au centre de soutien d’accompagnement et d’écoute de soignants mise en place par la Mutualité française Loire,Haute-Loire, Puy-de-Dôme. “Ensemble nous pouvons imaginer et déjà anticiper le rebond.”

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